Aujourd’hui, dans notre section de Profils professionnels, nous vous présentons Eli Cuellar et Maddi Saizarbitoria, Assistantes sociales à Onkologikoa.
Depuis combien de temps travaillez-vous à Onkologikoa ?
ELI : Cela fait 27 ans que je suis à Onkologikoa, j’ai commencé à travailler ici après avoir fait un stage d’étude.
MADDI : Moi, en octobre, ça fera 12 ans. Nous avons beaucoup travaillé ensemble et nous formons une bonne équipe. Nous nous complétons bien.
Que faites-vous durant votre journée de travail ? Quelles sont vos principales interventions ?
ELI/MADDI : Nous nous occupons du patient et de sa famille, ou de son environnement social. Nous aidons le patient et la famille à s’organiser pour les soins dont a besoin le patient. Pour cela, nous écoutons leurs difficultés et nous faisons en sorte qu’ils puissent les résoudre ; nous les mettons en contact avec des ressources sociales et communautaires, publiques ou privées, et en général, nous soutenons le patient pour qu’il puisse réaliser son programme de soins à domicile.
Nous collaborons également avec le Service de Soin des Patients en gérant les différentes demandes des patients. Demande de dossiers médicaux, certificats provenant du personnel permanent, demande d’examens médicaux dans d’autres centres… Nous sommes le lien entre le patient et les différents agents.
Comment pensez-vous que votre domaine va évoluer dans le contact avec le patient oncologique ?
ELI/MADDI : Nous voyons de plus en plus de patients qui sont seuls et qui ont besoin de soutien lorsque leurs capacités se voient réduites dans leurs activités de la vie quotidienne, ou qui ont besoin d’accompagnement et d’être écoutés. Nous voyons également que les patients sont de plus en plus informés en général, notamment sur le thème des services sociaux et des autres ressources. Les services sociaux ont gagné en visibilité et les gens connaissent mieux leurs droits. Notre travail consiste à les orienter à travers le labyrinthe institutionnel.
Cependant, il y a toujours des gens qui ont besoin d’être informés et écoutés, et c’est pour cela que nous sommes là. De plus, lorsque l’on est plongé dans un processus de maladie comme celui-ci, il est normal que l’on ait besoin de soutien.
Par ailleurs, l’avenir dans le Travail Social en oncologie est tourné vers l’intervention avec les patients, les familles et les groupes pour l’identification et le développement de leurs capacités personnelles afin de faire face aux éventuel(le)s conflits ou difficultés auxquel(le)s ils pourraient être confrontés.
D’après vous, qu’apportez-vous de plus positif aux patients grâce au travail social ?
ELI/MADDI : Sans aucun doute, le contact avec le patient et les familles. La relation que nous établissons avec eux. Qu’ils aient un lieu où se rendre et où se sentir libres de parler de ce qui leur arrive et de la manière dont ils le vivent. C’est ce qu’il y a de plus beau dans ce que nous faisons.
Par ailleurs, par rapport au travail d’autres collègues, le nôtre est un petit grain de sable dans tout l’ensemble, mais il n’est pas pour autant moins important.
Votre futur continuera-t-il d’être lié à Onkologikoa ou aimeriez-vous travailler dans d’autres domaines ?
Eli : Sans aucun doute. Cela fait de nombreuses années que nous sommes ici, surtout moi. J’y suis entrée alors que je n’étais qu’une enfant. En plus, et je pense que je parle pour les deux, le travail quotidien à Onkologikoa avec les patients est très gratifiant.
Maddi : Entièrement d’accord. Même si je pense toujours que j’aimerais connaître l’expérience de travailler dans les services sociaux, car c’est le domaine le plus « naturel », pour le dire d’une certaine manière, de notre profession. Cela serait enrichissant, je pense, mais en conservant ce que je fais ici.
